Conférence décolonisation

Prise de parole dans les espaces fugitifs : résurgence du fascisme, logiques de déshumanisation et praxis anticoloniale 

 

12è Conférence sur la décolonisation (2023)

Prise de parole dans les espaces fugitifs : résurgence du fascisme, logiques de déshumanisation et praxis anticoloniale

Conférence décolonisation
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En ligne

Centre d’études intégratives sur l’antiracisme & Centre de recherches en éducation franco-ontarienne (CRÉFO), OISE, Université de Toronto & ACFAS – Toronto 

PROGRAMME

Samedi 11 novembre 2023

Session  HoraireTitreConférencier / conférencière Président / Présidente

Séance d’ouverture 

12:30 - 12:44

Professeur Joseph Flessa, Vice-doyen, OISE

Amal Madibbo 

Session 1

12:45 - 14:15

La théorie du sentiment « anti-français » en Afrique : Entre colonialité du discours et enfumage d’une réthorique complotiste de mauvaise foi

Odome Angone

Amal Madibbo

Immigration, identités choisies vs imposées et dispensation d’intégration

Nathalie Piquemal
La décolonisation de l’enseignement de français dans la Louisiane : une opportunité économique et culturelleJerry Parker

Pause

14:16 - 14:29

Session 2

14:30 - 16 :00

Vers une perspective critique sur le récit victimaire de la diaspora acadienne

Clint Bruce

Hélène Grégoire 

Comment penser la décolonisation dans le contexte de l’immigration dans les communautés francophones en situation minoritaire ?

Suzanne Huot & Anne-Cécile Delaisse

Idéation du décolonial : voix et engagements activistes francophones

Chantal Maillé

Langues, identités et appartenances : immigration et enjeux de pouvoir dans les communautés francophones en situation minoritaire

Luisa Veronis et Janaína Nazzari Gomes

 

Dimanche 12 novembre 2023

Session  HoraireTitre

Conférencier / conférencière 

Président / Présidente

Session 1

10:00 - 11 :30

Une démarche réflexive sur la décolonisation francophone du savoir : l’expérience des professionnelles et professionnels formés à l’étranger au sein des écoles francophones dans un contexte minoritaire

Yollande Dweme

Yves Danteu

La décolonisation. Cas d’étude : l’héritage matériel et immatériel de la Vallée du Nil au Soudan

Sarah Elbeely

L’antisystème à l’assaut du système : les mots de la décolonisation au Sénégal

Leyla Sall

La joie comme résistance incarnée : L'expression afro-créole dans des festivals du sud de la Louisiane

Tiffany Thomas 

Déjeuner

11:31 - 11:59

Session 2

12:00 – 13:30

La décolonisation francophone du curriculum et des pratiques pédagogiques dans le programme de français intensif en 7e et 8e année

Antonide Mars-Ligondé-Essono

Léa Nsouli

Décoloniser l’espace francophone : de l’anti-fragilité à la justice

Bathélemy Bolivar

C’est aussi grâce à elle : Une réflexion sur les femmes d’Haïti 

 

Danielle Cantave

La nature fugitive de relationnalité radicale à l’université

Sara Schroeter

RÉSUMÉ DES COMMUNICATIONS

La théorie du sentiment « anti-français » en Afrique : Entre colonialité du discours et enfumage d’une réthorique complotiste de mauvaise foi. Odome Angone

En rapport avec l’actualité politique brûlante sur la problématique des coups d’État en Afrique francophone, l’on a vu se dégrader considérablement l’image de charme des relations historiques entre la France et ses anciennes colonies, au point où une terminologie complotiste développée par la classe politique française parle de plus en plus d’un « sentiment « anti-français » à l’égard d’une Hexagone conspuée. L’on se souviendra par exemple que les autorités de transition maliennes suivies de leurs homologues burkinabés ont mis un terme à l’opération Barkane sur leur territoire, ce qui a été amèrement vécu par ailleurs pour la France comme un recul de son influence dans la sous-région et un échec total de sa politique africaine. De même, les manifestations hostiles à la France par une population déchainée qui exige le départ immédiat des bases militaires françaises du Niger confirment un climat délétère entre les deux pays. Face à ce qui traduit manifestement un rejet massif exprimé collectivement par une société civile africaine empreinte de ressentiment et d’exaspération vis-à-vis des métastases de la Françafrique, notre contribution analyse les structures de pouvoir qui découlent d’une rhétorique biaisée dont les médias occidentaux se font le relais et que l’opinion politique eurocentrique appelle de façon démagogique « le sentiment anti-français », assez souvent dans le but d’occulter la responsabilité historique de l’ancien empire en Afrique. Nous prendrons pour objet d’étude l’actualité la plus récente, notamment les évènements liés au coup d’État militaire du Gabon au soir du 30 août dernier.

L’internationalisme, un début de décolonisation pour la francophonie. Jérôme Melançon

La francophonie et l'immigration francophone, telles qu'elles sont vécues au Canada, ont deux faces. La première, infra-étatique, est une reprise de la logique du colonialisme d’implantation et du rôle de l’Église catholique dans l’établissement des colons. La seconde, supra-étatique, participe de la logique coloniale, et spécifiquement des désastres créés par la politique étrangère française. Tel que conçu dans les traditions communiste et pan-africaniste, l’internationalisme offre un point de départ pour la solidarité nécessaire à toute décolonisation.

La décolonisation de l’enseignement de français dans la Louisiane : une opportunité économique et culturelle. Jerry Parker

La Louisiane est fameuse pour nombreuses raisons. Elle a une histoire très riche et multiculturelle, de bonne cuisine et restaurants et une vie quotidienne excentrique tout par tout. Mais, il existe aussi de maux aspects telle que l’état de l’économie, le système d’éducation et, du point de vue de certains gens, le soutien pour l’enseignement du français louisianais. Cette présentation donnera un argument pour la nécessité d’enseigner le français louisianais dans tous les programmes dans les universités à travers de la Louisiane.

Immigration, identités choisies vs imposées et dispensation d’intégration. Nathalie Piquemal

Se basant sur des données qualitatives, cette communication examinera dans quelle mesure les défis d’intégration des immigrants au Manitoba sont conditionnés et exacerbés par des marqueurs identitaires et linguistiques minoritaires. Le contraste entre les identités choisies des immigrants à marqueurs identitaires majoritaires et les identités imposées aux immigrants racialisés est symptomatique d’une mosaïque canadienne euronormative et inégalitaire. La concept de dispensation d’intégration (Schinkel, 2018) permet un examen critique des inégalités d’intégration, elles-mêmes reflétant une gestion de diversité à tendance colonialiste, car si certaines catégories privilégiées de la population bénéficient de marqueurs identitaires majoritaires leur garantissant la neutralité et l’invisibilité qui leur dispensent d’avoir à se soucier d’intégration, d’autres positionnés comme minorités se voient imposés des projets d’intégration, qu’ils en aient besoin ou non. Cette communication se terminera avec une réflexion sur le concept d’hospitalité dans le regard hôte-autre (Piquemal et al, 2023).

Vers une perspective critique sur le récit victimaire de la diaspora acadienne. Clint Bruce

Événement majeur de l’histoire coloniale du Canada, la déportation du peuple acadien à partir de 1755 vient fonder le récit collectif d’une diaspora moderne. Il s’agira dans cette communication d’exposer quelques angles de notre programme de recherche visant à complexifier la vision du passé qui domine la perception actuelle de cette minorité ethnoculturelle blanche. En s’intéressant aux rapports entre Acadiens et Afro-descendants, notamment en Louisiane où les réfugiés adoptèrent massivement l’esclavage, nous affirmerons qu’il est salutaire et nécessaire d’intégrer l’expérience des « victimes des victimes », selon une formule d’Edward Said, afin d’envisager un avenir décolonisé au Canada francophone. 

Comment penser la décolonisation dans le contexte de l’immigration dans les communautés francophones en situation minoritaire ? Suzanne Huot & Anne-Cécile Delaisse

L’immigration est un enjeux clé pour la vitalité des communautés francophones en situation minoritaire (CFSM), mais le sujet est rarement abordé au regard des enjeux de décolonisation. Quelles sont les implications d’attirer des immigrants des principaux « bassins francophones », surtout d’anciennes colonies francophones, pour soutenir la survie de communautés non-autochtones et de langue coloniale au Canada ? Comment penser la décolonisation dans le contexte de l’immigration francophone? Nous présenterons nos réflexions en nous appuyant sur trois études sur l’immigration francophone, les espaces communautaires et la cohésion dans les CFSM du Grand Vancouver.

Idéation du décolonial : voix et engagements activistes francophones. Chantal Maillé

Cette communication ouvre sur une synthèse et une mise en tension de plusieurs textes sur la décolonisation pensée en lien avec les contextes de la francophonie et du territoire québécois, en partant des grands mouvements du vingtième siècle jusqu'aux rattachements théoriques et militants actuels. En quoi les multiples couches de colonisation du territoire dans la francophonie et au Québec ont-elles généré une pensée originale et dans quels termes ces voix parlent-elles des enjeux de la décolonisation? À travers l'examen d'une série de textes le propos de cette communication vise à cerner l'apport de ces contributions aux théories et aux mouvements décoloniaux du moment.

Langues, identités et appartenances : immigration et enjeux de pouvoir dans les communautés francophones en situation minoritaire. Luisa Veronis & Janaína Nazzari Gomes

Depuis le début des années 2000, l'immigration est devenue la pierre angulaire de la vitalité des communautés francophones en situation minoritaire (CFSM) dans la mesure où elle assurerait une certaine stabilité démographique, linguistique et économique. Néanmoins, l'arrivée de personnes issues des francophonies internationales soulève des questions en lien avec la diversité de la (les) francophonie(s) et de sa (leur) définition(s): qui décide ou détermine qui est francophone, quel est le bon accent en français et qui appartient ou non à la (les) francophonie(s)? À partir de perspectives critiques de la géographie et de la sociolinguistique, nous examinons les tensions et enjeux de pouvoir existants dans les communautés francophones minoritaires en ce qui a trait à l’immigration. En particulier, nos analyses se pencheront sur les expériences et les perceptions des immigrants francophones concernant la discrimination envers des variétés de français « autres », le rejet des vécus en francophonie internationale et les rapports « client-propriétaire » et la francophonie. Notre posture est que ces conversations sont nécessaires et importantes pour pouvoir développer un projet de société commun.

Une démarche réflexive sur la décolonisation francophone du savoir : l’expérience des professionnelles et professionnels formés à l’étranger au sein des écoles francophones dans un contexte minoritaire. Yollande Dweme

Même si la colonisation a pris fin politiquement et juridiquement, son héritage perpétue la colonialité dans différents domaines, entre autres en ce qui a trait au savoir. Cette réflexion tirera son origine des résultats de ma thèse de doctorat complété en 2022 sur les professionnelles et les professionnels formés à l’étranger et leur insertion au travail dans le contexte francophone minoritaire en Ontario : le cas des enseignantes et des enseignants originaires de l’Afrique subsaharienne. Quel regard pourrons-nous avoir face à la décolonisation francophone ?

La décolonisation. Cas d’étude: l’héritage matériel et immatériel de la Vallée du Nil au Soudan. Sarah Elbeely

Notre apport à la décolonisation se réalise par nos recherches, par nos efforts continues vers les dialogues inter et intra culturels et la reconnaissance de la diversité. Ce travail a pour objectif de valoriser les efforts déployés pour faire découvrir les trésors nubiens, et décoloniser voire sauver les langues Nubiennes. Il présente des activités menées par des ressortissants soudanais pour développer et protéger l’héritage matériel et immatériel de la civilisation de la Nubie (Soudan).

L’antisystème à l’assaut du système : les mots de la décolonisation au Sénégal. Leyla Sall

L’Afrique de l’Ouest francophone est actuellement en ébullition sur les plans politique et sécuritaire. Au Sénégal, l’émergence du Parti politique PASTEF (Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité) et l’accessibilité des réseaux sociaux en langues nationales ont contribué à diviser l’espace public et politico-médiatique entre partisans du système (colonial ou néocolonial) et ceux qui sont antisystèmes (anticolonialistes). Cette communication sera l’occasion de préciser le sens et les mots de la décolonisation au Sénégal. Pour ce faire nous nous appuierons sur des recherches documentaires, des contenus vidéos et des textes publiés dans les réseaux sociaux.

La joie en tant que résistance. Tiffany Guillory Thomas

Cette communication cherche à démontrer que la joie exprimée par une population noire, en particulier celle qui est fortement influencée par la culture créole, ses traditions et ses langues française et créole, est en soi une forme de résistance à la suprématie blanche et à ses tentatives de les rendre impuissants et de dévaloriser leur identité. Trois festivals de taille différente examinés dans la communication permettent d’observer la joie et ses qualités de résistance.

La décolonisation francophone du curriculum et des pratiques pédagogiques dans le programme de français intensif en 7e et 8e année. Antonide Mars-Ligondé-Essono

L’apprentissage du français gagne en popularité, mais le curriculum tarde à s’actualiser. L’enseignement du français qu’il soit cadre ou en immersion réserve peu de place à une francophonie multiculturelle. Et ce, même si la moitié de la population francophone se trouve en Afrique. Les élèves noir.e.s et leurs enseignant.e.s se retrouvent immersés dans un monde francophone qui ignore ou fait peu mention de la richesse socio-culturelle, socio-économique et politique qu'ont apporté et apportent toujours les Noir.e.s francophones du Canada et de partout dans le monde. Une méthodologie anticoloniale aura pour but de transformer le curriculum de français intensif de 7e et 8e année en un outil d'apprentissage qui voit, écoute, célèbre, honore et respecte tous les élèves surtout ceux et celles d’origines afrodescendantes afin qu’ils jouissent d’une réussite scolaire et d’un épanouissement social. 

Décoloniser l’espace francophone : de l’anti-fragilité à la justice. Bathélemy Bolivar

La décolonisation telle que vécue et théorisée dans le contexte canadien et plus spécifiquement dans celui de la Francophonie mérite une attention critique et multiforme. Si plusieurs chercheurs ont préféré le paradigme de la décolonisation à celui du postcolonial, il va sans dire que les postulats, pratiques et conséquences des politiques de la colonisation demeurent. Si plusieurs théoriciens parlent de résilience, de résistance et d’anti-fragilité, dans quelle mesure ces concepts rendent justice à une réelle décolonisation des espaces, celui de la Francophonie en particulier avec ses relais linguistiques et raciaux.

La nature fugitive de relationnalité radicale à l’université. Sara Schroeter

Dans cette communication je présenterai l’approche pédagogique que j’adopte dans mon enseignement universitaire en évolution continuelle. L’approche est inspirée de mes années de travail en théâtre jeunesse, au sein d’organisations non-gouvernementales et de ma lecture de textes divers sur les pédagogies critiques, le féminisme, la théorie critique de la race et la décolonisation. Cette pédagogie vise à favoriser une relationnalitée radicale (Braidotti, 2008) et à susciter un questionnement sur les manières dont les institutions sociales contribuent à la structuration des relations. Par moments, les collaborations créatives mises en place dans mes cours donnent l’impression de contester le pouvoir colonisateur et néo-libéral de l’université.

C’est aussi grâce à elle : Une réflexion sur les femmes d’Haïti. Danielle Cantave

Les femmes haïtiennes se sont battues aux côtés des figures masculines historiques de la République d'Haïti, les hommes connus sous le nom de "Pères de l'indépendance haïtienne", mais qu'en est-il des "Mères de l'indépendance" ? Le mouvement de l'indigénisme haïtien est né, avec des expressions artistiques variées mettant en valeur l'africanisme et l'identité haïtienne comme outils de résistance à l'oppression américaine. Enfin, je voudrais mentionner le rôle des femmes haïtiennes dans la transmission orale des savoirs indigènes.

BIBLIOGRAPHIE

Piquemal, N., Zellama, F., Sall, L., & Bolivar, B. (2023). Multicultural hospitality and immigration in Winnipeg, Manitoba: Host–guest dynamics. Hospitality & Society13(1), 41-62.

Schinkel, W. (2018). Against ‘immigrant integration’: For an end to neocolonial knowledge production. Comparative migration studies6(1), 1-17.


About the Speakers

Odome Angone

Odome Angone est enseignante-chercheure en poste à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar au Sénégal. Autrice de nombreuses articles scientifiques, ses travaux analysent l’impérialisme  énonciatif de la langue française en dialogue avec  l’héritage colonial du patriarcat en Afrique francophone, selon une perspective intersectionnelle. Femmes noires francophones (2020) est son essai le plus récent. 

Bathelemy Bolivar

Bathélemy Bolivar est coordonnateur à la Division scolaire franco-manitobaine (DSFM) et professeur auxiliaire à l’université du Manitoba à Winnipeg, Manitoba. Il publie régulièrement des articles scientifiques en éducation, spécifiquement en intégration scolaire et sociale des immigrants. Il enseigne dans le domaine de l’éducation interculturelle. Il a, depuis 2019, géré, entre autres, le dossier de compétences culturelles au sein de la DSFM et ceux de mathématiques au secondaire, des sciences et de développement durable.

Clint Bruce

Clint Bruce est titulaire de la Chaire de recherche en études acadiennes et transnationales (CRÉAcT) à l’Université Sainte-Anne en Nouvelle-Écosse, où il est également directeur de l’Observatoire Nord/Sud et professeur agrégé au Département des sciences humaines. Ses recherches portent sur la diaspora acadienne, sur la culture créole en Louisiane et sur le monde atlantique francophone. Il est aussi chercheur associé au Centre d’études louisianaises de l’Université de Louisiane à Lafayette et auprès de l’Institut L.-R.-Wilson d’histoire canadienne à McMaster University. 

Danielle Cantave

Danielle Cantave poursuit un doctorat en équité sociale en éducation à l'Université de Toronto. Son domaine d'intérêt porte sur la langue en tant qu'outil de résistance et sur la spiritualité africaine dans une perspective diasporique, et met en avant Haïti comme étude de cas. Elle a été bénévole pendant de nombreuses années à Toronto pour promouvoir la francophonie et la créolité. Danielle est également consultante en matière d'équité, de diversité, d'inclusion et d'accessibilité.

Yves Danteu

Yves Danteu est le directeur général de EcoAmbassadeurs. Il est un leader visionnaire, rassembleur et stratégique axé vers les actions concrètes et la justice sociale. Ses expériences variées dans la fonction publique ontarienne, le secteur sans but lucratif, et privé sont un atout.

Anne-Cécile Délaisse

Anne-Cécile Delaisse est candidate au doctorat dans le département de la science de l’activité humaine et d’ergothérapie à l’Université de la Colombie-Britannique à Vancouver. Sa thèse de maîtrise était une ethnographie critique sur la participation des immigrants d'expression française dans les sites communautaires francophones du Grand Vancouver. Son projet de doctorat concerne la diaspora vietnamienne mais elle reste impliquée dans des recherches concernant l'immigration dans les communautés Francophones en situation minoritaire.

Yollande Dweme

Yollande Dweme détient un doctorat collaboratif en Éducation à la justice sociale ainsi qu’une spécialisation en Éducation, francophonie et diversité à OISE, Université de Toronto en Ontario. Actuellement, elle est professeure au collège Boréal à Toronto. Ses recherches portent sur les professionnels formés à l’étranger (les enseignants originaires d’Afrique subsaharienne) et leur insertion au travail dans le contexte francophone minoritaire en Ontario, sur les défis des pères immigrants au Canada, et les saines habitudes de santé chez les jeunes immigrantes francophones.

Sarah Elbeely

Sarah Elbeely est professeure agrégée à l’Université de Khartoum, Soudan. Elle a obtenu son doctorat en langue et littérature françaises en 2007, puis elle a développé un intérêt pour le patrimoine culturel du Soudan. Elle a commencé par traduire un livre sur l’histoire ancienne du Soudan, ce qui l’a amenée à s’impliquer dans les questions de préservation du patrimoine matériel et immatériel soudanais. Elle a participé à un projet sur la préservation du patrimoine immatériel et oral au Soudan : les proverbes (Université de Khartoum). Dernièrement, elle a participé à la 3ème et à la 4ème Conférence internationale sur l'éthique de l'organisation de l'information et du savoir à Lille, en France.

Hélène Grégoire

Hélène Grégoire est Directrice du campus de Toronto du Collège La Cité.  Passionnée d’éducation et de développement communautaire, elle possède une expérience multisectorielle, ayant œuvré au sein de la fonction publique de l’Ontario ainsi que dans les secteurs communautaire et caritatif. Elle est titulaire d’un doctorat en éducation (Cornell University), ainsi que d’un baccalauréat en développement international et d’une maîtrise en sociologie (University of Guelph). 

Tiffany Guillory Thomas

Tiffany Guillory Thomas est gestionnaire de base de données à Xavier University of Louisiana à la Nouvelle-Orléans en Louisiane, États-Unis. En tant qu'activiste, elle se consacre à la recherche et au partage de l'histoire de la diaspora africaine en Louisiane. Elle a récemment étudié le français à l'université de Louisiane à Lafayette et a travaillé comme assistante de recherche sur plusieurs projets d'histoire de la Louisiane. Tiffany a également été invitée à participer à des balados et à des documentaires, et elle est apparue dans un court-métrage en créole louisianais.

Suzanne Huot

Suzanne Huot est professeure adjointe dans le Département de la science de l’activité humaine et d’ergothérapie, Université de la Colombie-Britannique à Vancouver. Elle utilise des méthodologies critiques et qualitatives pour mener des études examinant l’intégration et la participation sociale des immigrants et réfugiés d’expression française dans les communautés francophones en situation minoritaire depuis 2006.

Amal Madibbo

Amal Madibbo est professeure agrégée au département d’Éducation en justice sociale et membre du Centre de recherche en éducation francoôntarienne à OISE, Université de Toronto. 

Chantal Maillé

Chantal Maillé est professeure titulaire à l’Institut Simone de Beauvoir de l’Université Concordia à Montréal, Québec et codirectrice scientifique du Réseau québécois en études féministes, le RéQEF. Dans sa recherche, elle s’intéresse à l’intersectionnalité et aux nouvelles compréhensions des questions de différence dans les féminismes de la francophonie. Elle étudie également les théories décoloniales et leur résonance dans le contexte québécois. Auteure et coéditrice de plusieurs ouvrages, dont Le sujet du féminisme est-il blanc ? (2015) et Revealing Democracy (2014), ses textes les plus récents ont été publiés dans GKS, Revue allemande d’études canadiennes, French Politics, European Journal of American Studies, Women : A Cultural Review, Recherches féministes, American Journal of Québec Studies, Politique et Sociétés et Bulletin d’histoire politique.

Antonide

Antonide Mars-Ligondé-Essono est une professeure noire francophone d’origines haitiennes du programme de français intensif de 7e et 8e année dans la commission scolaire publique de Peel en Ontario. Elle poursuit également des études en maîtrise dans le département d'Éducation en justice sociale à OISE, Université de Toronto portant sur l'importance d'une approache anticoloniale qui favorise une pédagogie multicentrique qui célèbre entres autres l'afrocentrisme en classe.

Jérôme Melançon

Jérôme Melançon est professeur agrégé en études francophones et interculturelles, ainsi qu’en philosophie, à l’Université de Regina en Saskatchewan. Ses travaux récents portent sur les communautés francophones en milieu minoritaire dans l’ordre colonial canadien et sur diverses formes de marginalisation internes à ces communautés, ainsi que sur la philosophie phénoménologique et la philosophie politique. Il est notamment l’auteur de La politique dans l’adversité : Merleau-Ponty aux marges de la philosophie (Metispresses, 2018) et a co-dirigé deux numéros des Cahiers franco-canadiens de l’Ouest, « L’autochtonisation pour préparer un avenir commun » (avec F. Boutouchent et H. Phipps, 2019) et « Privilège et marginalisation dans la francophonie canadienne » (avec S. Schroeter et A. Tremblay, 2023).

Janaina

Janaína Nazzari Gomes est chercheure postdoctorale à l’Institut des langues officielles et du bilinguisme de l’Université d’Ottawa en Ontario. Son programme de recherche s’articule autour de trois axes principaux : les langues en contact, l’enseignement-apprentissage des langues et l’immigration. Elle a à son actif une trentaine d’articles savants, communications et conférences ainsi que l’ouvrage « La (socio)linguistique en classe de français langue seconde et étrangère : une question de frontières » (à paraître en 2024).

Jerry Parker

Jerry Parker est un professeur de français, espagnol et pédagogie des langues mondiales chez à Southeastern Louisiana University à Hammond et professeur adjoint à Morris Brown College à Georgia, Atlanta aux États-Unis. Sa recherche aborde la relation entre le curriculum, la pédagogie et la conservation des étudiants dans les universités et les départements de langues étrangères. 

Nathalie Piquemal

Nathalie Piquemal est professeure en éducation à l’Université du Manitoba à Winnipeg, Manitoba. Ses recherches portent sur l'éducation anti-oppressive, la justice sociale en éducation et l’hospitalité dans les rapports migratoires.

Leyla Sall

Leyla Sall est professeur de sociologie à l’Université de Moncton au Nouveau-Brunswick. Ses recherches portent sur le système migratoire ouest-africain et sur les dynamiques migratoires au sein des francophonies minoritaires canadiennes. Il s’intéresse particulièrement à la question de l’intégration et de l’inclusion des immigrants francophones appartenant à des minorités visibles et aux enjeux de l’équité-diversité-inclusion. Il a plusieurs publications y compris un livre récent  intitulé L’Acadie du Nouveau-Brunswick et « ces » immigrants francophones : entre incomplétude institutionnelle et accueil symbolique aux Presses de l’Université Laval, 2021

Sara Schroeter

Sara Schroeter est professeure agrégée et directrice du programme de didactique des arts dans la Faculté d’Éducation à l’Université de Regina en Saskatchewan. Sa recherche porte principalement sur la construction des différences, l’art dramatique, et les littératies dans les écoles francophones. Plus spécifiquement, ses travaux examinent comment l’expression dramatique, une forme d’art ainsi qu’une littératie multimodale, peut créer des espaces pour aborder avec les jeunes des sujets difficiles tels que le racisme, la colonisation, le genre, la sexualité, et la classe sociale. Elle donne des cours universitaires offerts en anglais et en français sur la didactique des arts, les littératies et l’anti-racisme. 

Luisa Veronis

Luisa Veronis est professeure agrégée au Département de géographie, environnement et géomatique et titulaire de la Chaire de recherche sur l’immigration et les communautés franco-ontariennes à l’Université d’Ottawa en Ontario. Ses recherches portent sur les géographies sociales et politiques de l’immigration et de l’intégration des immigrants, avec un intérêt particulier pour l’immigration francophone en contexte minoritaire. Elle est co-directrice de la collection A National Project: Syrian Refugee Resettlement in Canada publié en 2020 par McGill-Queen’s University Press. 

Léa Nsouli

Léa Nsouli œuvre dans le domaine de l’éducation depuis une douzaine d’année. Elle a débuté son parcours professionnel dans la salle de classe à Montréal et ensuite à Toronto. Récemment, elle a réalisé sa maîtrise dans le domaine de leadership et politiques en éducation à l’Université de Toronto, OISE où elle a aussi été membre du Centre for Leadership and Diversity. Présentement, elle travaille au sein du gouvernement et mène des projets dans le cadre de l’équité et l’inclusion. 

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