La relation école-familles francophones d’origine immigrante à Toronto

Cette communication dresse le bilan des activités de recherche dans le cadre d’un projet de recherche-action réalisé en 2002-2003 en partenariat entre l’équipe du Centre de recherches en éducation franco-ontarienne et le Regroupement des femmes immigrantes francophones de Toronto (REFIF). Ce projet a consisté à suivre de près les démarches entreprises par le Regroupement visant à accroître la participation de parents issus de l’irnmigration dans les affaires de l’école de langue francaise à Toronto, et les difficultés rencontrées à cet égard. Nous nous sommes demandés comment s’est déroulée cette tentative de rapprochement école-famille ? Quelles contraintes a-t-on pu observer? Quel rôle peut jouer le milieu communautaire, éventuellement, dans la relation école-famille ? Pour ce faire, nous avons mené une étude ethnographique et sociolinguistique faisant appel à l’observation participante et à l’analyse du discours.

Notre présentation fera ressortir la démarche de recherche menée par le REFIF visant le rapprochement entre l’école et la famille francophone d’origine immigrante ainsi que la complexité du rapport école-famille telle qu’elle se montre à voir dans les nombreuses négociations auprès des acteurs sociaux en présence, notamment les ministères, les conseils scolaires, le monde associatif francophone et les divers milieux de parents. La communication abordera également Ia question des conditions pouvant réellement permettre un rapprochement significatif entre l’école et Ia famille, suite au travail d’observation réalisé dans le cadre d’une jounée de formation.

Elle traitera enfin des changements qui ont lieu présentement dans les discours produits par diverses catégories d’acteurs sociaux au sujet de la relation entre l’institution scolaire et les familles francophones d’origine immigrante. Si des acteurs institutionnels du monde scolaire souhaitent une plus grande participation des parents et la mise en place de programmes de formation à cet effet, plusieurs parents souhaitent une plus grande ouverture de l’école. Mais peu à peu, on semble réaliser que le changement social n’incombe pas uniquement à l’une ou à l’autre des parties, mais qu’il doit s’effectuer dans les deux sens.